Al quaida fait exploser deux voitures piégées et cause plus de xoixante mort à Alger !
Ce matin en me réveillant, j'ai trouvé ma mère bouleversée au
point que j'ai cru qu’un malheur avait frappé un membre de la famille.
" Tu ne sais pas ce qui est arrivé ? me demanda-t-elle.
"
Après un bref silence, elle m'apprit la nouvelle. Les
terroristes ont sévi dans deux endroits à Alger. L'un près de la Cour suprême
et du Conseil constitutionnel, le deuxième
non loin du Haut commissariat de l'Onu aux réfugiés.
L'une des déflagrations a eu lieu à quelques pas d'un bus
rempli d'étudiants. Le nombre des morts se compte par dizaines. La nouvelle me
sembla tellement démesurée et monstrueuse que je me suis connécté à Internet
pour en savoir plus. Les images de la boucherie ont fait la une de tous les
sites d'information.
Je me suis rappelé qu'un de mes amis s'était inscrit cet année
à l'université de Ben Aknoun pour faire ses études de droit. Je me suis empressé
de lui téléphoner. Le fait d’entendre sa voix et de la savoir en bonne santé me
rassura.
Je connais bien ces bus, sans lesquels beaucoup de jeunes ne
pourraient pas supporter les frais des études car le transport privé en Algérie
coûte assez cher.
Moi, étant issu de famille aisée, mes parents me harcelaient à l'époque pour que
je me déplace exclusivement en taxi. D'abord, les bus des universités étaient constamment
aussi surchargés que des boîtes de sardines, si biens que les disputes entre
les étudiants sont fréquentes, ensuite parce que les attentats faisaient des
centaines et de milliers de morts chaque année dans le pays. Je prenais généralement
le taxi mais parfois, il m'arrivait de monter dans l'un d'eux quand j'étais
avec des potes. A l'époque, on les appelait les "Cous"
La fouille des sacs et des cartables était systématique vu
que les transports faisaient parti des cibles préférées des terroristes.
Pendant un moment, le peuple, c'est-à-dire la masse anonyme,
était épargné.
Pour Al Quaida, le peuple est coupable, mais certaines catégories
le sont d'avantages.